L’INVERSION EN POLITIQUE

 

( Extrait du dictionnaire politique commenté )

Dans ce monde sens dessus-dessous, il est paradoxal de constater que la corporation qui pratique l’inverse de ce qu’elle devrait faire, à savoir remettre à l’endroit ce qui est à l’envers, est celle des hommes politiques. Ils incarnent les applications les plus consternantes et fâcheuses du PRINCIPE D’INVERSION.

RAPPEL : Inversion : qui va dans le sens opposé. Le principe d’inversion régit de tous temps la vie politique et le comportement de ses chefs.

 

Voici quelques exemples flagrants d’inversion politique.

Staline : Potentat issu du communisme. Plus précisément, Staline est un homme seul qui domine totalement des assemblées du peuple créées pour exercer le pouvoir et contrôler ses chefs..

Kim Jong-Il : Il fait plus fort que Staline. Non seulement il a un pouvoir comparable à celui du Père des Peuples, mais il le transmet à son fils dans le meilleur esprit monarchique. Comme si Staline avait remis sur le trône un Romanov !

Fidel Castro : Fait moins bien que Kim Jong-Il : il transmet son pouvoir absolu à son frère.

Remarque : C’est une spécialité communiste d’inverser son esprit fondateur partout où il est établi.

                    Constatons encore que plusieurs autres pays démocratiques fonctionnent plus ou moins de cette façon.

Chirac : Magnifique recordman  de l’inversion.

Après avoir juré qu’il ne dissoudrait pas l’Assemblée Nationale, il la dissout, suite à un vote défavorable. Il provoque ainsi des élections législatives dont l’effet est l’inverse de celui qu’il souhaite : l’élection au Parlement d’une majorité de députés socialistes. Là, se produit une autre contradiction : A l’inverse de de Gaulle qui démissionnait quand il n’était plus suivi par les électeurs, Chirac reste en place. Une façon comme une autre de prouver son gaullisme : a contrario ! Ce en quoi il est récompensé plus tard en faisant mieux dans l’inversion, sans rien faire….. Il est élu à une élection présidentielle avec les voix de son opposition de gauche ….cela va de soi !

Coppé :  Porte parole du gouvernement. Virtuose de l’inversion dans l’art de faire passer le faux pour du vrai. Quand vous lui écrivez, il émaille sa réponse tapée à la machine de mentions manuscrites du genre  » Votre réflexion fait progresser la nôtre « , ou «   Bien amicalement « , et il signe personnellement de sa belle écriture. En fait, ce sont des nègres qui scannent ces messages soit disant personnels, comme je l’ai constaté le jour où j’ai rencontré par hasard notre ministre dans la rue. Après lui avoir rappelé l’objet des lettres que je lui avais adressées et auxquelles il avait  » personnellement  » répondu, il me dit :      » C’est très bien ce que vous me dites là. Ecrivez-moi «  ….. cela va de soi !

Fabius : Bourgeois très riche, instruit, talentueux et socialiste, il devrait, en toute rigueur socialiste, œuvrer, avec les importants atouts dont il dispose, pour la promotion aux plus hautes responsabilités d’hommes du peuple compétents de son parti. Au contraire, il se sert de la clientèle socialiste pour qu’elle milite pour lui et lui permette d’éliminer ses concurrents socialiste curieusement tous grands bourgeois, aussi riches, instruits et talentueux que lui…. Cela va de soi !

Socialiste : Parti qui attend que des voix s’élèvent dans son sein pour exiger ce qui est une évidence, que ses chefs actuels, des grands bourgeois, abandonnent leur pouvoir pour le confier à des hommes du peuple compétents dont ils seraient les conseillers…. Cela irait de soi !

………………..

La liste des exemples où règne en maître dans la vie politique le principe d’INVERSION remplirait plusieurs Bottins. Citons les deux derniers cas de son application.

1- Il était tout. Il pouvait devenir encore plus ! Il est devenu moins que rien après quelques minutes d’égarement sensuel. Comble d’inversion : c’est grâce aux mensonges de celle qui l’a fait chuter que la République Française a évité le risque d’avoir à sa tête un homme peu recommandable. Merci  ” Madame  ” !

2-  Nos dirigeants nous alertent depuis peu sur les effets fâcheux de la dette alors que non seulement tout le monde en est conscient depuis quelques années mais aussi, et paradoxalement, que  se sont ces politiques qui l’ont développée. Formidable ce culot d’utiliser comme argument ce qui se retourne contre soi ! Le plus extraordinaire c’est que ça passe.

Le cas FILLON : Notre Premier Ministre serait-il, lui aussi, un virtuose de l’Inversion politique ?

Lorsqu’il devient Premier Ministre, Monsieur Fillon déclare que le pays est en état de dépôt de bilan à cause d’une dette excessive. Ah, enfin, un homme lucide !  A partir de quoi il est logique d’espérer qu’il fera tout pour réduire cet endettement. Ou qu’il démissionne, si on ne le lui permet pas. Au contraire,  non seulement, il ne démissionne pas, mais, en plus, il contribue à aggraver la dette. Il se comporte comme s’il acceptait de commander un navire dont, suite à une avarie, le gouvernail était bloqué dans une position qui dirige le vaisseau politique droit sur un iceberg. Qu’aurait fait n’importe quel commandant responsable dans ces conditions ? Stopper les machines pour arrêter le bateau avant la collision fatale, voire, faire marche arrière. Animé par l’esprit symétrique de l’inversion François Fillon fait chauffer un max les chaudières en empruntant de plus en plus. Se flattant même, sur un ton très Garibaldien, des taux très bas accordés à la France du fait de son triple A ! Aujourd’hui, il crie ” au feu  ” ! C’est quand même énorme ce culot de dénoncer les méfaits d’une dette qu’on a entretenue et que personne ne le constate et ne le lui fasse pas remarquer !  Que dire de l’opposition qui tombe dans le piège des mots au lieu de considérer l’affaire d’un simple point de vue chronologique sous l’éclairage des conséquences évidentes de la prise en compte d’une déclaration de Fillon et de ce qu’elle ne s’accorde pas avec son action par la  suite ? Peut-être aussi parce que l’opposition a contribué à aggraver cette dette quand elle a été au pouvoir ….

Avec aussi peu de rigueur de tous côtés, sommes-nous foutus ?

L’espoir de ne plus avoir à déplorer les effets du principe d’inversion dans la pratique politique ne viendra pas spontanément des dirigeants. Une force libérée des appétits trop personnels ou des intérêts partisans doit être créée pour contraindre nos responsables à faire ce qu’il faut, comme il le faut. Ceci  se fera tôt ou tard, car tout ce qui doit se faire s’accomplit, un jour ou l’autre, par la volonté des hommes éclairée par le sens de  l’EVIDENCE dont l’effet est renforcé parfois par un heureux hasard ( actuellement les décisions prises et à venir des Agences de notation dont les suites sont celles, salutaires, de grands coups de pieds au cul ). En attendant ces jours favorables, j’ai créé l’APIPE dont je vous parle dans un autre article.

Juste cette précision pour terminer par un peu d’humour :

Pourquoi l’A.P.I.P.E ?

Parce qu’on en a marre que les hommes politiques nous fassent avaler n’importe quoi.

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